Les médecines parallèles : peut-on s'y fier ?

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Les médecines parallèles : peut-on s'y fier ?

Tous les moyens pour guérir ne sont pas autorisés par la Loi : « Les médecins ne peuvent proposer aux malades ou à leur entourage comme salutaire ou sans danger un remède ou un procédé illusoire ou insuffisamment éprouvé. Toute pratique de charlatanisme est interdite ». Articles L4161-1&5 du Code de Santé Publique.

Comment expliquer l’essor actuel des médecines « douces » ?

La médecine traditionnelle est parfois « déshumanisée », concentrée sur l’organe et non sur la personne.
La médecine et les médecins ne sont plus perçus comme infaillibles et ont du mal à le reconnaître.
La meilleure connaissance par le public des effets secondaires des traitements, et les récents scandales à ce sujet (Mediator, Dépakine...).
Le rôle des témoignages de « guérisons », du bouche à oreille... face auxquels il faut tenir compte de l’effet Placebo, des faux diagnostics, de l’évolution naturelle de la maladie, des facteurs confondants (ex : cataplasme).
L’attrait du public pour l’irrationnel, le mystérieux, le spirituel (essor de l’ésotérisme sous toutes ses formes...).
Les médecines dites douces peuvent répondre à la demande des patients d’aujourd’hui : écoute des malades et prise en compte de leurs symptômes dans un contexte plus global ; traitements mystérieux, inexpliqués favorisant un effet placebo. Mais cela mérite réflexion. C’est le but de la présente « fiche repère ».

Tromperie ou manque de preuves.

La plupart de ces médecines n’ont pas été scientifiquement éprouvées quant à leur efficacité. Quand leurs promoteurs mettent en avant des « preuves », il s’agit en fait d’études souvent réalisées par eux-mêmes et comportant de nombreux biais ou erreurs, dont l’interprétation est discutable, sans contrôle par des équipes indépendantes respectant les critères scientifiques en vigueur.

L’exemple le plus récent est l‘homéopathie, dont il a été prouvé par la Haute Autorité de Santé (2019) que les études menées par les laboratoires homéopathiques n’étaient pas valides, ce qui a entraîné le déremboursement de tels traitements par la Sécurité Sociale en 2021.

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