Cette semaine, Louis Bouffard était l’invité de l’émission" Face à l’info" de Christine Kelly. "Deux minutes de cri de vie", c’est ainsi que la journaliste qualifiera le vibrant plaidoyer du jeune homme que vous ne devez pas manquer. Cet étudiant, atteint d’une myopathie, était en fauteuil sur son plateau pour témoigner et réagir sur le texte légalisant l’euthanasie et le suicide assisté. Ses mots, aussi calmes qu’habités, ont été accueillis dans le silence. Ce silence particulier que créent ces moments où on sait qu’on touche à quelque chose de fondamental. De vital.
Le jeune homme a évoqué sa maladie dégénérative, lui qui n’a que 25 ans. Il a raconté le déchirement de la mort accidentelle de sa maman, suite à une chute de cheval, à l’âge de 44 ans. Et son frère, qui l’a aidé à poser sa main, sa main qu’il ne peut plus commander, sur celle de sa maman, alors dans le coma. Dernier geste par lequel il a pu lui dire tout l’amour d’un fils pour sa mère. En écoutant cela, les autres invités présents n’ont pu cacher leur émotion. Moi qui écris ces mots en ce dimanche de la Fête des mères, je n’en mène pas large non plus.
"Pour ceux qui sont dans la fragilité, ce texte est d’une violence absolue" confie-t-il face aux caméras et à la conscience du monde, à propos de la proposition de loi sur l’aide à mourir. Louis incarne cette parole aussi mystérieuse que puissante : "Quand je suis faible, c'est alors que je suis fort" (2Co 12, 10).
Autre lieu. Autre moment. Samedi 25 mai, l’auteur d’Un cœur joyeux (Mame, 2023) est avec d’autres personnalités touchées par le handicap — Jean-Baptiste Hibon, Marie-Caroline Schurr, Magali et Cyril Jeanteur… — et quelques centaines d’autres à Paris, place des Invalides, pour interpeller largement les consciences sur la folie de ce qui s’est passé à l’Assemblée nationale la semaine dernière et qui se poursuivra demain, mardi 27 mai, par ce "vote solennel" attendu autour de cette loi inique qui entend créer "un droit à l’aide à mourir". Ils sont là. "Invalides", aidants… Pas loin de l’Assemblée qui vient de finir d’aggraver le texte, en confirmant par exemple l’introduction d’un "délit d’entrave à l’aide à mourir" que personne au monde n’avait encore imaginé. J’ai mal à ma France.
Source : fr.aleteia.org